Danse : extraordinaire Saburo Teshigawara tout en fuidité !

dsc04473Tout récemment, j’ai eu l’occasion d’assister au spectacle “Mirror and Music”.

Une vrai merveille même si au tout début, je me suis demandé si j’allais rester jusqu’au bout. En effet, ce formidable danseur et sa troupe Karas (une douzaine de danseurs) ont pu se produire plusieurs soirées en Haute Savoie sur la scène du centre Bonlieu à Annecy.
Revenons au début du spectacle. L’entré en matière est assez brutale avec une musique tonitruante rythmée par des effets lumineux répétitifs qui paraissent durer une éternité ! Ce qui peut expliquer mon hésitation initiale…

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Lac d’Annecy automnal

Il est possible de trouver dans cette présentation une interprétation du mythe de la caverne à la japonaise avec un antagonisme entre l’illusion et la réalité. Pour notre plus grand plaisir, nous avons pu admirer une magnifique flexibilité avec une dissociation entre une vélocité incroyable des membres inférieurs et une lenteur démonstrative des bras.

Toute cette chorégraphie virevoltante se déroule toute en douceur et fluidité extrêmes.
Dans ce spectacle, en accord avec son titre, la lumière et la musique tiennent bien entendu une place de choix dans le déroulement de la somptueuse chorégraphie empreinte d’une originalité très remarquable. Une superbe musique baroque en alternance avec musiques modernes incluant également des sons industriels répétitifs, source de gros effets en association avec des effets d’ombre et de lumière, la colonne vertébrale du spectacle.

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Lumières hivernales de l’Impérial Palace

La fin du spectacle, surprenante, suscite une interrogation progressive dans la salle, tout en répétition interminable de sautillements rythmés des danseurs en décontraction, qui semblent abandonner/disparaître chacun leur tour pour ne plus finir qu’à deux avec en fluidité incroyable.
En conclusion, faites le détour si ce danseur passe non loin de chez vous !
Pour ceux qui veulent en savoir un peu plus sur Saburo Teshigawara, wiki ici. dsc08315

USA, la fin du rêve?

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Voici un livre que j’ai lu fin 2015 avant un voyage aux USA en avril 2016 (qui m’a permis de très bons amis !). Je vous fais partager mes impressions de cette lecture.USA_def

C’est « Unwinding America » de Georges Packer (2013). On peut aussi le trouver en français sous le titre « L’Amérique défaite » publié en 2015 chez . Le livre du journaliste G Packer analyse l’installation de la crise aux usa. L’Amérique est-elle toujours une superpuissance ? Il soutient la thèse que les racines de ce mal sont incarnées par le comportement de son élite avide de pouvoir dans le monde de la finance.  Les bases de l’essence même de la société américaine sont rompues (le rêve américain) et les puissants se livrent avec cynisme à une accaparation de l’argent dont celui issu de la financiarisation de l’argent publique.  Le comportement d’un nombre de plus en plus important de banquiers, d’avocats et de contrôleurs financiers se caractérisent essentiellement par la convoitise de gains de plusieurs millions et de l’accession à des fonctions politiques très avantageuses.

Tampa

Tampa

Avec une suite de portraits de personnalités contemporaines connues dont il nous décrypte la biographie où on observe que les moins scrupuleux gagnent en faisant fi du droit et des votes des citoyens. En parallèle, on trouve des descriptions de vie de citoyens ordinaires qui se débattent dans cette société américaine actuelle, en multipliant simultanément plusieurs emplois pour tenter, comme on dit, de joindre les deux bouts.

Dans les Everglades

Dans les Everglades

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Everglades

J’ai trouvé ce livre bien intéressant car on y trouve une des explications de la crise des subprimes de 2008 qui semble maintenant très loin des esprits aux USA  qui sont repartis de plus belles vers les affaires, en particulier en Floride.

Escapade à Venise – II

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A la suite du précédent (voir ici), encore un papier sur la dernière escapade à Venise. La sérénissime mérite bien ça…

C’est une ville flottante tellement marquante qu’on hésite pas à déclencher souvent.

Et attachante comme dans le livre de Francine Ruel « Petite mort à Venise » voir ici.

Le mercato, près du Rialto.

Et puis, par le plus grand des hasards,  il y a eu une séance de répétition de Madama Butterfly à La Fenice. Fantastique sous la baguette du maestro Myung Wung Chun !

La Fenice a été détruite plusieurs fois, par des incendies, la dernière fois en 1996, ce qui avait tristement causé un grand émoi. La forme actuelle avec une acoustique superbe a été inaugurée en date de 2003.

La fenice

La fenice

C’est la première fois que j’assiste à une acqua alta

Mais cette ville qui semble flotter dans la lagune subit des dégradations que je remarque de plus en plus au fil des séjours. Même si de très couteuses réhabilitations sont sensibles, de nombreuses maisons magnifiques au bord des canaux étroits sont l’objet des assauts causés par les très nombreux bateaux à moteurs…

Les bois et les briques sont fragiles…

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Escapade à Venise – 1

Quelle chance de pouvoir revoir Venise !

Surtout que c’était il y a déjà plusieurs jours et que, juste après les affluences du carnaval et avant celle de Pâques, la sérénissime était relativement peu fréquentée.

Il y a eu de la pluie mais pas trop ce qui permet, avec charme, de pouvoir parcourir la cité des Doges sans être assommé par la chaleur…

Après avoir survolé les Alpes bien enneigées et magnifiques, au départ de Genève, j’adore arriver en vaporetto dans la cité et me perdre dans ces ruelles le long des canaux.

Et à bientôt pour d’autres aspects en images de cette escapade !

 

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Dance au top

Une soirée remarquable au Zénith de Dijon.

BEJART-BALLET-LAUSANNE

C’est un spectacle créé par Béjart en 1997 et qui n’a pas pris une ride. Emporté par la musique de Queen avec des inclusions très réussies de Mozart, ce ballet est admirablement interprété par les danseurs du Béjart Ballet Lausanne.

Béjart nous a quitté depuis 2007 mais Gil Roman a magistralement repris la troupe (37 danseurs sur scène !) au sein de laquelle il a exercé depuis 1979. C’est du très haut niveau mondial avec une maitrise admirable qui confère une fluidité remarquable à l’ensemble toute en sensibilité et dynamisme communicatif. Les performances physiques sont bien présentes tout en dégageant une expression artistique bouleversante.

Il s’agit bien entendu d’un hommage à Fredy Mercury et quelques autres artistes (Jorge Donn) de sa génération décimée par le sida.

On assiste émerveillé à l’épanouissement de chaque danseur dans le déroulement de chorégraphies très bien calculées, mélangeant avec un naturel qui semble évident chez Béjart, la danse contemporaine et des éléments classiques. Sur une scénographie épurée mais très recherchée avec des couleurs où le blanc domine souvent et enflammée par un jeu de lumière sublime, je me suis laissé envahir par une émotion puissante par tant de maîtrise emportée par les costumes magnifiques, signés Versace. Les prestations de Oscar Chacon et de Julien Favreau entre autres, sont incroyables.

Intemporel Béjart !

PS: Photos non permises alors j’ai shooté celles du programme pour vous traduire l’ambiance…

 

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Merci Lise et Sébastien !