Les premières neiges venaient juste de tomber, et même s’il nous tardait d’en profiter, il y a eu un bel épisode tropical et ses eaux chaudes qui fut très plaisant. C’était un endroit où je rêvais d’aller depuis si longtemps. Je n’avais jamais pu accomplir ce rêve car il n’est intéressant que d’y aller hors vacances scolaires. Enfin libre, le fantasme est donc devenu réalité…
Vous l’aurez deviné, le but premier de ce voyage est la plongée comme nombre de mes voyages au chaud… (voir ici ou là).
Il n’y a pas 36 manières de plonger lorsqu’on est un plongeur qualifié, soit en bateau soit du bord. Nous avons choisi la dernière manière. Alors on charge dans le pick-up les bouteilles pour la journée ainsi que tout le matériel et c’est parti, ce n’est pas plus compliqué que ça à Bonaire ! Il suffit donc de sélectionner les spots que nous désirons explorer aussi bien le jour que la nuit, le long de la côte et ils sont nombreux, près d’une centaine ! Ce système est unique et constitue la particularité de Bonaire qui ne semble vivre que pour la plongée, aux Antilles néerlandaises. On peut aussi aller aux alentours de la Petite Bonaire (Klein Bonaire) mais il faut y aller en bateau.
A par plonger, il y a un peu de tourisme pour le soleil (USA, Pays-Bas) mais les touristes restent tremper dans les piscines (!), de l’observation ornithologique, et plus récemment, développement du kite sur la côte Est bien ventée. A Bonaire, on parle anglais, le néerlandais ou le papamiento, mélange incompréhensible de créole portugais, d’anglais, d’espagnol, néerlandais et de français…
Bien qu’il y ait peu de chance de voir du gros, les plongées sur le tombant corail sont passionnantes avec une faune et flore type caraïbe. Les éponges tubulaires sont particulièrement bien adaptées et développées avec des couleurs violettes magnifiques. Jugez plutôt.
Elles apparaissent bleues car on perd très vite le rouge sans éclairage avec la profondeur.
Comme attendu, les poissons sont d’une variété tant de forme que de couleur qui m’étonnera toujours ! (voir ici).
Les eaux sont en permanence à 28-30° et c’est très agréable même lorsqu’il fait 30-35° à l’extérieur.
On se ballade en explorant l’ile sans problème de circulation particulier mais il faut revenir au centre pour se reposer un peu de temps en temps et faire le plein de bouteilles …
Si l’on en est adepte, on peut même plonger la nuit. La faune est un peu différente car ce ne sont alors pas les même espèces. Les gros prédateurs se nourrissent et chassent furieusement, notamment les magnifiques et puissants tarpons.
On trouve des rascasses volantes souvent bien cachées dans les trous de corail. Elles ne sont pas endémiques et sont en train de coloniser massivement les eaux des caraïbes. Cette prolifération s’explique par une voracité remarquable et une fantastique adaptation à la suite de rejet d’aquariums particuliers. Bien que ce soit un magnifique poisson originaire de mer rouge, il est recommandé de le détruire lorsqu’on en aperçoit en grande quantité.
A chaque plongée, l’observation des tortues fait partie d’une activité préférée pour qui sait les repérer.
Une autre activité économique historique et principale est l’exploitation du sel issu de marais salants aux couleurs somptueuses. La taches des esclaves étaient déjà centrée sur cette activité en 1850 et utilisaient des petites cabanes de pierre pour se reposer et entreposer leur matériel.
De temps en temps, un cargo accoste sur ce quai spécialement pour charger et exporter le sel. Il ne vaut mieux pas être dans les parages lorsqu’il arrive…
Les coraux sont d’une grande variété très agréable à observer comme ce corail cerveau (brain coral) géant (~env. 2m).
Sur une des images suivantes (1ere en haut, gauche), on aperçoit des montagnes de conques qui signe une surpêche de ce grand coquillage dans les temps anciens, ce qui explique pourquoi, il a pratiquement disparu.
On voit également l’ingéniosité des hommes pour construire des barrières dissuasives avec des cactus…
J’espère que comme moi, vous aurez apprécié cette découverte de Bonaire, ile posée au nord du Vénézuela, et préservée des cyclones dévastateurs ce qui explique la clarté des eaux.
A bientôt !